Y-a-t-il un traitement contre le cancer de la prostate ?

par | 5 juin 2025

Cette actualité appartient aux catégories suivantes : Prostate

Le cancer de la prostate est une maladie courante chez les hommes, en particulier après 50 ans. Cette pathologie se caractérise par une croissance incontrôlée de cellules au sein de cette glande du système reproducteur masculin. Les traitements disponibles varient en fonction de l’avancement de la maladie, allant de la surveillance active aux interventions chirurgicales et aux thérapies ciblées.

 

Cancer de la prostate : définition et facteurs de risques

La prostate est une glande de la taille d’une noix, située sous la vessie et entourant l’urètre. Elle joue un rôle clé dans la production du liquide séminal, qui nourrit et transporte les spermatozoïdes. Le cancer de la prostate survient lorsque des cellules constitutives de cette glande commencent à se multiplier de manière anarchique et forment une tumeur maligne. Il s’agit du cancer masculin le plus fréquent puisqu’il représente environ 25% des cas de cancers chez l’homme.

C’est une pathologie dont l’incidence augmente avec l’âge. Elle est rare avant 50 ans et l’âge médian au diagnostic est de 70 ans environ. Il existe d’autres facteurs de risques, comme les antécédents familiaux ou l’origine ethnique : statistiquement, les hommes d’origine africaine ou afro-caribéenne sont plus susceptibles de développer cette maladie. Enfin, une alimentation riche en graisses animales et pauvre en fruits et légumes pourrait favoriser le déclenchement de cette pathologie.

 

Traitement du cancer de la prostate

Quand il est diagnostiqué tôt, le cancer de la prostate a un très bon pronostic. Ainsi, s’il est encore très localisé, le taux de survie à 5 ans est de l’ordre de 90%. En revanche, à un stade métastatique, ce pourcentage chute en-dessous de 30%. Cela souligne l’importance d’un dépistage régulier à partir de 50 ans, voire plus tôt chez les sujets à risque.

Le choix du traitement dépend de nombreux facteurs, notamment l’âge du patient et son état de santé général, ainsi que le stade et le degré d’agressivité de la tumeur.

Généralement, pour les cancers de faible risque découverts de façon précoce et dont la tumeur est peu agressive, c’est une surveillance active qui est mise en place. Elle se base principalement sur le contrôle régulier du taux de PSA (tous les six mois) et une IRM s’il présente une augmentation. Le but de cette approche est d’éviter des traitements inutiles et leurs effets secondaires.​ Elle peut éventuellement être interrompue et remplacée par un traitement si le cancer s’aggrave.

Plus généralement, lorsque la surveillance active n’est pas ou plus de mise, différents types de traitements sont envisageables. D’un point de vue chirurgical, il peut s’agir de procéder à une prostatectomie radicale, si possible de manière robot-assistée pour une précision accrue et une récupération plus rapide. L’intervention est fréquemment recommandée pour les formes bien localisées et chez les patients de moins de 75 ans.

Dans d’autres cas, diverses techniques peuvent être utilisées, associées ou non à une chirurgie. La radiothérapie en fait partie, afin de détruire les cellules cancéreuses avec des rayons ionisants. Cela peut se faire de façon externe ou interne (curiethérapie), en mettant alors en place de petites pièces radioactives dans la prostate.

D’autres traitements en cours d’évaluation pour les formes localisées existent aussi : Ultrasons de haut intensité (HIFU), électroporation de la prostate, cryothérapie.

D’autres traitements médicaux sont aussi susceptibles d’être pratiqués, notamment de l’hormonothérapie (pour réduire le taux de testostérone qui favorise la croissance des cellules prostatiques cancéreuses) et de la chimiothérapie, en particulier pour les formes avec métastases.

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