Le cancer du rein représente environ 3 % des cancers chez l’adulte et touche plus fréquemment les hommes, avec un pic d’incidence entre 60 et 70 ans. Il est souvent asymptomatique à ses débuts et découvert de manière fortuite lors d’examens réalisés pour d’autres raisons. Néanmoins, à un stade plus avancé, certains signes doivent alerter le patient et le pousser à consulter un spécialiste afin de poser le diagnostic et mettre en place une prise en charge adaptée.
Le cancer du rein
Le cancer du rein se caractérise par une prolifération incontrôlée de cellules malignes au sein du parenchyme rénal. Le type le plus courant est le carcinome rénal à cellules claires (CRCC) qui représente environ 80 % des cas. D’autres formes, comme les carcinomes à cellules chromophobes ou papillaire sont plus rares (5 et 15 % respectivement). A noter qu’il existe des dizaines d’autres formes de tumeurs du reins particulièrement rares représentant environ 1% des tumeurs.
Les facteurs de risque avérés comprennent le tabagisme, l’obésité, l’hypertension artérielle, diabète de type II, syndrome métabolique, certaines expositions professionnelles (notamment au trichloroéthylène) et des prédispositions génétiques.
Cancer du rein : quels signes doivent alerter le patient ?
A ses stades précoces, le cancer du rein est souvent asymptomatique (environ 80 % des cas), ce qui rend son dépistage difficile. Cependant, à mesure que la tumeur progresse, certains symptômes peuvent apparaître et alerter le patient.
Ils incluent notamment la présence de sang dans les urines (hématurie). Elle est souvent indolore, parfois visible à l’œil nu ou détectée par une analyse sous microscope. Les individus atteints de cette pathologie sont aussi susceptibles de ressentir des douleurs lombaires persistantes localisées d’un côté du dos.
La détection d’une masse palpable dans l’abdomen, souvent au cours d’un examen clinique, fait aussi partie des signaux d’alerte, tout comme une fatigue anormale, une perte de poids inexpliquée et des épisodes de fièvre récurrente sans cause infectieuse apparente.
Parfois, une varicocéle gauche (dilatation des veines du testicule) peut être le premier signe d’une tumeur du rein gauche avec thrombus (caillot de sang ou d’origine tumoral) bouchant la veine rénale.
Enfin, dans les cas avancés, des symptômes liés à des métastases peuvent survenir, tels que des douleurs osseuses ou des troubles respiratoires si les poumons sont affectés.
Le diagnostic du cancer du rein
Les signes et symptômes évoqués plus haut doivent pousser à consulter un urologue le plus rapidement possible.
Une échographie rénale est souvent le premier examen d’imagerie réalisé, parfois suivie d’une tomodensitométrie (TDM) ou d’une imagerie par résonance magnétique (IRM) afin de préciser la taille et l’extension de la tumeur. Pour leur part, des analyses biologiques (sang et urine) permettent d’évaluer la fonction rénale et de détecter des anomalies, comme une anémie ou une élévation anormale du taux de calcium.
Parfois, en cas de doutes, une biopsie rénale peut s’avérer nécessaire pour confirmer le caractère malin de l’affection. Enfin, il est aussi possible de procéder à des examens supplémentaires, comme une radiographie thoracique ou une scintigraphie osseuse, pour détecter la présence d’éventuelles métastases.
Une fois les différents éléments diagnostics recueillis, le cas du patient est discuté au cours d’une réunion de concertation pluridisciplinaire pour choisir le mode de prise en charge le plus adapté. En fonction du degré d’avancement de la pathologie, il peut s’agir de pratiquer une néphrectomie si possible partielle (cancer localisé) ou, à des stades plus étendus, de mettre en place une thérapie médicale (chimiothérapie, immunothérapie, radiothérapie) accompagnée ou non d’une chirurgie d’ablation.