Le cancer de la prostate est le cancer masculin le plus fréquent après 50 ans. Il évolue souvent lentement et sans symptôme, ce qui conduit parfois à un diagnostic tardif, alors même qu’il se soigne très bien lorsqu’il est détecté de façon précoce. Grâce à un simple dépistage, il est souvent possible d’identifier la maladie à un stade curable, avec des traitements peu invasifs et une survie proche de 100 %. Pourtant, trop d’hommes négligent encore cette démarche essentielle de prévention secondaire.
Détecter tôt pour mieux soigner
Le cancer de la prostate est la forme de cancer masculin la plus fréquente après 50 ans, touchant environ 1 homme sur 8 au cours de sa vie, et sa fréquence augmente avec l’âge, notamment après 65 ans. Environ 60 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année en France et cette pathologie est responsable d’environ 8 000 décès par an sur le sol national.
Elle évolue souvent lentement et reste silencieuse pendant des années, ce qui explique qu’elle soit parfois diagnostiquée tardivement, à un stade où les traitements sont plus complexes et les chances de guérison moindres.
Or, lorsqu’il est détecté tôt, le cancer de la prostate peut être traité efficacement, avec des approches moins invasives et un excellent pronostic. Ainsi, en cas de diagnostic précoce, de tumeur localisée, le taux de survie à 5 ans atteint près de 100 %.
C’est tout l’intérêt du dépistage ou « prévention secondaire » : repérer les tumeurs de façon précoce pour mieux les soigner, avant l’apparition de symptômes. La démarche repose sur des principes simples, comme le toucher rectal et le dosage sanguin du PSA (antigène prostatique spécifique). Bien sûr, cela ne permet pas d’empêcher la survenue d’un cancer, mais améliore néanmoins fortement la prise en charge et le pronostic.
Les examens de dépistage du cancer de la prostate
Le dépistage initial du cancer de la prostate repose sur deux examens complémentaires. En premier lieu, le toucher rectal permet de palper la prostate à travers la paroi du rectum afin de détecter d’éventuelles anomalies (durcissement, nodule, augmentation de taille).
Pour sa part, le dosage du PSA se fait en laboratoire après une prise de sang. Un taux élevé de PSA peut évoquer un cancer, mais aussi d’autres affections bénignes, comme un adénome de la prostate.
En cas de résultat anormal, PSA élevé ou toucher rectal suspect, un bilan complémentaire est proposé : IRM de la prostate, puis biopsies dirigées si besoin.
Dépistage du cancer de la prostate : qui est concerné ?
Le dépistage est généralement proposé à partir de 50 ans, ou dès 45 ans chez les hommes présentant des facteurs de risque : antécédents familiaux de cancer de la prostate (père ou frère), origine afro-antillaise, etc.
Il s’agit toujours d’une démarche individuelle, éclairée et volontaire. Le médecin informe son patient des avantages (détection précoce, possibilité de traitement curatif) mais aussi des limites (risque de sur-diagnostic, examens inutiles, effets indésirables éventuels).
Lorsque le dépistage est engagé, il s’inscrit dans une logique de suivi régulier, avec une surveillance adaptée selon les résultats (PSA annuel, bilan d’imagerie…).